Tout au long de notre vie nous avons de nombreux choix à faire. Les faire est relativement aisé dans la plupart des cas. Ce qui n’est pas facile, c'est d'être fidèles et conséquents avec chacun des choix que nous avons faits. En choisissant Dieu nous avons renoncé à tous les autres &ldquoo;dieux”, en particulier à Mammon. En choisissant un époux ou une épouse, la femme et l’homme renoncent à tous les autres candidats ou toutes les autres candidates possibles, et à toutes les personnes encore plus merveilleuses qui pourront être rencontrées plus tard dans la vie. En choisissant le Christ, on renonce à tous les faux prophètes. En choisissant la vie monastique on renonce à toutes les autres formes de vie chrétienne tout aussi belles et dignes.
Souvent nous voulons avoir la satisfaction d'avoir fait des choix et d'avoir renoncé à certaines choses, mais sans toujours accepter les conséquences de ces choix et en voulant jouir encore au moins de temps à autre de certaines des réalités auxquelles nous avons renoncé. Je crois que la plupart des problèmes psychologiques aussi bien que spirituels que l’on peut rencontrer dans la vie, ainsi que la majeure partie des obstacles à la croissance humaine, proviennent du fait que les personnes veulent s’en tenir, pour une raison ou une autre, aux choix qu’ils ont faits mais sans accepter toutes les conséquences et les exigences de ces mêmes choix. . . .
Et le paradoxe est que la liberté — la vraie liberté — à laquelle tous nous aspirons, n’est atteinte que par ceux qui ont fait un engagement total, d’une nature ou d’une autre, coulant leurs bateaux et brûlant les ponts derrière eux. Ce n’est qu’alors que fleurit la liberté qui nous délivre de l'esclavage et de l'aliénation provenant de notre égoïsme.
— Armand Veilleux, Savoir se décider
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